retour des Saint

Shun et Dante avaient repris leur ascension. Malgré les paroles réconfortantes de Shun, le silver saint n’avait pas desserré les dents de toute la progression. Ses sens étaient aux aguets et son regard cherchait un éventuel frère d’arme. La montée des marches vers les douze maisons était aussi longue que dans ses souvenirs. Le paysage montagneux et sec se répétait encore et encore.
Les deux chevaliers, leur urne sur le dos avaient accéléré leur course afin de rattraper le chevalier du cygne. Et à la hauteur de la maison du bélier, ils virent le dos d’un chevalier aux cheveux blond qui progressait dans la même direction qu’eux. Arrivant à sa hauteur, Dante posa lentement son regard sur Hyoga avant de le saluer légèrement de la tête dans un silence pesant.

Dante avait eu peu de contact avec Hyoga. Il lui semblait même ne l’avoir jamais rencontré. Cependant il était de rumeur que ce chevalier à l’apparence parfois froide comme l’élément qu’il maîtrise, recelait en son cœur des sentiments. Ce serait ces mêmes sentiments qui lui permettent d’élever son cosmos à des niveaux que le porteur de cerbère n’atteindra probablement jamais. Comment réagirait-il au retour d’un vieil ennemi ?

Ils étaient entourés des colonnes de la maison du bélier. Temple au gardien de légende. Mais aucune trace de sa présence ne se faisait sentir. Pourtant, les murs semblaient suinter d’une majesté propre à son gardien. Tout comme lui, le lieu était serein mais empli de puissance.

Le temple du Bélier. Demeure du chevalier d'Or Mû de Jamir et le premier des douze remparts avant d'atteindre le Palais d'Athéna.

Il y a quelques minutes, Shun parcourait les escaliers menant à cette majestueuse maison en compagnie de son frère et ami Hyoga du cygne. C'était juste avant qu'il ne ressente le cosmos du Silver Saint avec qui il montait les marches. Il avait dût laisser le Cygne continuer l'ascension seul pour aller voir celui qui fût autrefois un de ses ennemis. Et maintenant, et après une discussion dans laquelle le Cerbère se confia au jeune Bronze, Shun et Dante effectuaient l'ascension côte à côte en direction du premier temple.

Alors qu'ils arrivaient à l'entrée de la maison du Bélier, ils apercurent un jeune homme blond qui les attendaient. Il portait à son dos une urne avec l'emblème d'un majestueux oiseau blanc: un cygne.



Ils n'étaient plus qu'à quelques pas de Hyoga et Shun sentait comme un mélange de nervosité et de gêne dans l'attitude du Silver Saint. En effet, celui-ci avait regardé le Cygne silencieusement comme si il craignait quelque chose de la part du Saint de Bronze.

Il regarda les deux chevaliers et dit à son ami.

"Hyoga, voici Dante. C'est le chevalier d'Argent du Cerbère et un de mes anciens adversaires. Il a comprit qu'il avait été trompé et se battait pour le mauvais camp. Il est de nouveau revenu dans le camp du Bien pour protéger Athéna et le Terre.

Dante, je te présente Hyoga. C'est le chevalier Divin du Cygne et élève du chevalier d'Or du Verseau Camus. Mais c'est surtout un de mes meilleurs amis et je ne regrettes pas d'avoir risqué ma vie dans le temple de la Balance pour le sauver.

Au fait Hyoga, je m'excuses de t'avoir quitté si prestemment tout à l'heure."

Shun se demandait bien comment allait réagir Hyoga en voyant Dante. Mais il savait bien que cela se passerait bien car le cosmos du Silver n'était plus empli d'une hostilité. Il avait complètement changé et son cosmos le confirmait.

Enchanté Dante. Rassure toi Shun, je ne lui en veux pas pour son attitude passée, à lui et ses frères. Après tout, nous pouvons nous estimer heureux de ne pas avoir été abuser par le Grand Pope nous mêmes à l'époque sinon, notre déesse aurait péri et le monde aurait connu une grande souffrance... Quoiqu'il en soit, tous chevaliers d'Athéna n'est plus mon ennemi maintenant."


Les paroles du saint du signe étaient également réconfortantes. Si tous les chevaliers tenaient le même langage, alors peut-être le retour ne serait-il pas des difficiles. Dante leva la tête et, sans réellement sourire, afficha une mine néanmoins plus légère.

Ne t'en fais pas Shun. Tu avais tes raisons. Le plus important est de vite nous rendre au temple d'Athéna maintenant... Cependant, je ressens quelque chose d'étrange."

"Mü ne semble pas être au sanctuaire mais j'ai la sensation que ce cosmos trouve sa source en ces lieux. Pourrait qu'il soit quand même revenu?"


Il est vrai que Dante avait également ressenti le cosmos du chevalier du bélier. Est-ce possible que la puissance du maître des lieu se fasse ressentir par delà la mort ? C’était envisageable. Il se peut également qu’il ai été ramené à la vie tout comme lui.

Il s’avança à l’avant de ses deux frères d’armes.

« Votre miséricorde est sans borne chevaliers. De telles paroles témoignent d’une sagesse dont moi et mes frères d’argent avons été dépourvus. Ce sujet me pèse et je crois que nous y gagnerons tous à passer cette histoire. »

Il regarde par delà le temps du bélier, en direction des hauts escaliers du sanctuaire.

« Athéna possède la clé de toutes nos réponses ainsi que celle de notre avenir. Ne tardons pas dans la première maison, la route est encore longue. Bientôt les réponses viendront à nous ! »

Comme il l'avait pensé, les présentations s'étaient bien passées. C'était le début d'une nouvelle ère d'amitié entre les chevaliers de tout rangs. Shun écouta Hyoga et ce qu'il dit lui rappela de nombreux souvenirs douloureux. En l'occurence celui où Ikki était revenu de son entrainement mais en tant que chef des chevaliers noirs.

"Enchanté Dante. Rassure toi Shun, je ne lui en veux pas pour son attitude passée, à lui et ses frères. Après tout, nous pouvons nous estimer heureux de ne pas avoir été abuser par le Grand Pope nous mêmes à l'époque sinon, notre déesse aurait péri et le monde aurait connu une grande souffrance... Quoiqu'il en soit, tout chevaliers d'Athéna n'est plus mon ennemi maintenant."

Hyoga avait raison en disant que s'ils avaient également succombés à la tromperie du Grand Pope qu'était Saga des Gémeaux, jamais Athéna n'aurait survécus et la Terre serait tombé entre les mains du Mal. Heureusement ils avaient eût des maîtres formidables et se battant pour la Justice et Athéna. Enfin presque tous car seul son frère aîné connu l'enfer et la haine sur son lieu d'entraînement.

"Tu as raison Hyoga et c'est grâce à notre foi en Athéna que nous avons su ne pas nous tromper de camp. Bien que je me souviennes que c'est ce qu'il a faillît t'arriver lors du tournoi intergalactique créé par Saori. Mais tu t'es rendu comptes que tu faisais fausse route au bon moment en voyant Seiya combattre et j'en suis heureux. Quand à mon frère, c'est surtout notre amitié et notre foi en Athéna qui l'a remit sur le droit chemin.
Nous sommes tous des chevaliers d'Athéna et en tant que tels, nous ne devons pas nous quereller mais combattre ensemble main dans la main et ne faire qu'un."

Il vît son ami du Cygne baisser la tête et fermer les yeux lorsqu'il présenta Hyoga à Dante. De nombreuses blessures avaient dû mal à se refermer. Et il comprenait ce que ressentait son frère. Puis après s'être excusé de l'avoir laissé seul, le jeune Andromède écouta les paroles de son ami.

"Ne t'en fais pas Shun. Tu avais tes raisons. Le plus important est de vite nous rendre au temple d'Athéna maintenant... Cependant, je ressens quelque chose d'étrange.

Mü ne semble pas être au sanctuaire mais j'ai la sensation que ce cosmos trouve sa source en ces lieux. Se pourrait-il qu'il soit quand même revenu?"

Shun regardait Hyoga qui tourna et leva la tête vers le sceau du Bélier en disant ces dernières paroles. Il sentait le cosmos du Bélier lui aussi. Il se remémora alors leurs arrivées dans le temple du chevalier d'or du Sagittaire, au moment de la bataille du Sanctuaire. Le temple était vide et pourtant l'aura puissante du chevalier du Sagittaire flottait dans les airs et se faisait nettement sentir.
C'était le signe que même au-delà de la mort, les chevaliers d'Or défunts veillaient sur leur temple.

"Je ne sais pas Hyoga. Je le souhaite du plus profond de mon coeur.
Tu sais la bataille du Sanctuaire m'a apprit une chose. C'est que même décédé, le chevalier d'Or veille sur son temple par le biais de son cosmos."

Il vit alors le chevalier d'Argent s'avancer vers eux.

« Votre miséricorde est sans borne chevaliers. De telles paroles témoignent d’une sagesse dont moi et mes frères d’argent avons été dépourvus. Ce sujet me pèse et je crois que nous y gagnerons tous à passer cette histoire.

Athéna possède la clé de toutes nos réponses ainsi que celle de notre avenir. Ne tardons pas dans la première maison, la route est encore longue. Bientôt les réponses viendront à nous ! »

"Tu as entièrement raison Dante. Il faut passer outre ces terribles évènements même si certains ne pourront jamais s'éffacer de notre mémoire.

Saori-San nous attend. Il nous faut vite nous rendre à son Palais."

Il leva la tête en direction du Palais d'Athéna et sourit. Il avait tant hâte de revoir celle pour qui lui et ses frères s'étaient battus maintes et maintes fois contre des ennemis de plus en plus forts.

Shun regarda Hyoga. Il n'avait pas dit le moindre mot et avait seulement approuvé d'un geste de la tête les dires de Shun et Dante. Il est vrai qu'il n'était pas du genre à être bavard mais cela inquiétait tout de même Shun qui le connaissait bien et le considérait comme un frère. Bien plus qu'un frère même par moments, il doit bien se l'avouer.

Shun ressentait très bien la tristesse et le trouble qui envahissait son ami. Il s'avait qu'une seule personne était dans l'esprit du Cygne et que cette personne n'était pas Athéna elle-même. Oh bien sûr il y penasit mais c'était surtout à son maître Camus du Verseau qu'il pensait sans cesse.

Il resta silencieux et suiva Hyoga dans la maison du Bélier. Ils avaient connus tant de choses à travers ses temples. De la joie, de la peine, de la peur, la mort, la colère... Shun ressentait que son ami craigne de revoir les spectres ou son maître avec son surplis revenir et il le craignait aussi.

Alors qu'il était au niveau du Cygne, le jeune Andromède l'entendit murmurer quelques mots que seul lui pouvait entendre.

"Et si j'arrétais tout ca pour vous retrouver maître et que nous terminions notre vie dans les plaines enneigées de Sibérie comme nous nous le sommes promis il y a si longtemps..."

"Je comprend ce que tu ressens Hyoga. Au plus profond de mon coeur et de mon esprit, deux visages restent gravés et ce quoiqu'il arrive. Ce ne sont pas ceux d'Athéna et d'Ikki. Mais ceux de mon maître Daidalos de Céphée et de June du Caméléon, une fille que j'aime et dont j'ai toujours eut peur de lui avouer mes sentiments.

Crois-tu que ton maître serait fier de te voir ainsi? Prêt à tout laisser tomber? Je ne crois pas. Je t'ai toujours connu te battant et ce malgré tes sentiments pour tes proches.

Ne nous abandonne pas. Nous avons besoin de toi. J'ai besoin de toi Hyoga."

Tout en marchant dans le temple du Bélier, il regarda Hyoga dans les yeux d'un air triste et suppliant. Une larme perla au coin de son oeil et coula le long de sa joue.

Dante marchait au côté des deux chevaliers. Il écoutait attentivement chacune de leur parole. On voyait qu’ils avaient tous deux vécu bien des batailles. Ils étaient liés comme pouvaient être deux frères.

Les images traversèrent l’esprit du silver saint. Il se revoyait en compagnie de ses frères d’argent. A-t-il seulement ressenti l’espace d’un instant la même relation s’installer avec Argol ou n’importe quel autre de ses prétendus amis ? Il devait bien s’avouer que non.
Cerbère n’avait plus seulement l’impression d’avoir manqué à son devoir de chevalier, mais d’avoir également perdu une famille et de vrais amis.

Le temps serait long avant qu’il puisse espérer tenir sans arrière pensée et sans honte le même genre de propos que ces deux là s’échangeaient. Tout sonnait tellement vrai dans leurs paroles. S’est était presque écoeurant de mièvrerie si on ne savait que ces deux là avaient un statut quasi divin. Cela était-il lié ? Est-ce que leurs sentiments leur servaient de moteur permettant de pousser leur cosmos vers les sommets, au point de parvenir à faire trembler les dieux ?

Dantes était à ses réflexion alors que la sortie du temple des béliers se dessinait sous la forme d’un halot de lumière.

En disant ses paroles à son ami, Shun avait espéré que ça le touche et lorsqu'il vît ses yeux briller mais se retenir de pleurer, il savait qu'il avait réussit. Un sourire s'afficha alors sur son doux visage lorsqu'il regarda son ami. Bien sûr en le regardant, beaucoup aurait dît qu'il n'avait pas entendu les dires d'Andromède. Mais c'était faux. Il avait été touché intérieurement mais ne voulait pas le montrer.

Puis alors qu'ils approchaient de la sortie, Shun écouta les paroles de Hyoga.

"Tu as raison Shun, je ne devrais pas douter. Comme tu viens de le dire, je me suis toujours battu sans tenir compte de mes sentiments. Du moins, c'est en partie vrai car, c'est grâce au sentiment pour ma mère qui repose en Sibèrie et pour mon maître que j'ai su trouver la force de vaincre et de protèger Athéna..."
"Et, tu as raison, nous avons tous besoin des autres. Je t'avoue ne pas savoir pourquoi je me sens si perturbé depuis mon retour mais je dois faire face à la réalité des choses et puiser dans la force de mes sentiments pour continuer à me battre et défendre Saori..."

Shun l'avait vu s'arrêter alors qu'il disait ses dernières paroles. Et à son grand bonheur, il vît un sourire se former sur les lèvres du jeune russe. Ah qu'il aimait son sourire. Il était le seul jeune venu d'un pays froid dont le sourire pouvait faire fondre n'importe quelle glace.

"Oui, Hyoga. Ce sont les sentiments que nous avons pour chacu de nos proches qui augmentent notre cosmos et nous donne la force de combattre et défendre Saori.
Je dois t'avouer. Mon coeur est lui aussi triste. Mais il se réjouit et se réchauffe à chaque fois que je retrouve un ami ou un ennemi qui revient du bon côté."

A ce moment-là, il regarda Dante et lui sourit. Ils avaient autrefois ennemis et maintenant étaient amis. Et rien ne pourrait y changer.
C'est alors qu'il réentendit la voix de Hyoga.

"D'ailleurs, en parlant de Saori, faudrait peut être qu'on se dépèche si on veut la revoir car, ca trainaille un peu non?"

Il se retourna vers son ami et là il entendit son rire qui résonnait comme un magnifique chant. Il aimait les rires qui étaient pour lui signes de paix, de joie et d'amour.

"Oui tu as entièrement raison Hyoga. Il me tarde de revoir Saori-San. Et je suis sûre qu'elle a hâte de nous revoir même si nous ne sommes pas celui qu'elle attends."

Il baissa alors tristement la tête et repensa à Seiya. Lui, Hyoga et Seiya avaient tant partagés depuis toujours jusqu'à ce moment terrible où il fût transpercé par l'épée d'Hadès afin de sauver Saori. Mais il releva la tête et dans ses yeux brillèrent des millers d'étoiles. Il savait qu'il allait revenir. Seiya revenait toujours.