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Messagère Céleste Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 05/04/2006

C’est dans le silence d’une chambre oubliée du Temple du Messager Divin que l’Eveil se dessine. Les colonnes marmoréennes soutiennent de leur grandeur, l’alcôve protégée de ce lieu, bercé jadis par la Candeur et l’Antique jovialité de la Pureté personnifiée.
Entre les drapés de soie et de satin, on aperçoit l’ombre indistinct, le contour d’une forme indéfinie, entourée de quelques bougies blanches dont les lueurs donnent à ce boudoir des allures de songes, d’irréalité.

Les voiles translucides se lèvent peu à peu sur les traits d’une corne de cristal, là où gît la Belle Endormi.
Paisiblement assoupis entre les draps de fourrures ivoirines, le corps se trouve alitée, abîmé dans cette perpétuelle roue qu’est le sommeil sans fin, celui qui habite les Immortels.
Les longs cheveux auburn bouclent sur les oreillers de plumes de cygnes et s’enroulent amoureusement sur le tissu lactescent, tandis que le dos nu ondule sous le duvet, la peau halée et velouté se caressant sans cesse sous les étoffes légères et chaleureuses, ces dernières retombant lascivement sur la vertigineuse chute de rein que l’on pouvait dès à présent apercevoir.
C’est alors que les gémissements de la jeune fille vinrent percer le silence dans un étirement lascif tel le papillon s’extirpant avec mal de son bien-aimé cocon. S’étalant de tout son long dans cette Corne d’Abondance, l’Etre se redressa en s’aidant de ses bras, baillant aux corneilles alors que les courbes épicuriennes se voyaient délaissées par les linceuls opalins.

Pure… Comme le cristal qui peuple l’eau fraîche des montagnes… Jamais elle ne s’éteint, jamais elle ne se fane. Toujours plus belle et irradiante de lumière, tant que le soleil aime à choyer ses ailes d’éther.

Repliant ses jambes fines, la chaste Concubine des Cieux laissa s’écouler un temps certain avant de glisser ses pieds le long du cristal de roche pour les faire se poser sur le sol teinté d’albâtre et enfin se relever. Les tentures soyeuses s’élevèrent, saluant l’avènement de la Baladine en laissant son corps nu s’ébattre entre les voiles sauvages qui semblaient se repaître de sa présence et de l’effluve délicieusement sucrée que répandait la suave fragrance de sa peau. Tout en ses gestes était grâce et concupiscence et pourtant Tàri était si virginale… Jamais un homme n’avait su attirer son cœur ou son corps à part son Seigneur et Maître.

Déambulant dans sa chambre en étendant ses formes graciles et délicates, la Ballerine tendit ses mains pour caresser les murs bardés de fresques et de fines teintures argentées narrant les exploits des Dieux et l’histoire des Messagères… Les pétales de chairs de la femme-enfant s’ourlèrent en un sourire tendre et amoureux, ses iris turquoise et cristallins accompagnant ce ballet de joie qui prenait vie sur son minois poupin.

Tàri, Fleur d’Orchidée, venait de s’éveiller et déployait son cosmos à l’appel de sa famille. Ses Sœurs dormaient sûrement encore et son Maître… ?

Les pas sont aériens, guillerets… Entourés de la mélopée de ses petites amies, le Messager Divin virevoltaient en direction de sa demeure… L’heure du réveil, des intrigues arrivait et le Dieu savait qu’il allait avoir du travail mais également un plaisir non dissimulé à pouvoir à nouveau espionner, distiller informations plus ou moins véritable, taquiner… Et pour cela il pourrait compter sur ses fidèles parmi les fidèles, ses enfants, ses Messagères… Il avait ressenti les prémices du réveil de son enfant inavoué… Mais cela ne saurait tarder, il ne lui cachera plus indéfiniment sa véritable nature à ses yeux… Peut être lui en voudrait elle mais leur lien sont si profonds, leur attache si forte…
Le Tertre aux mystères, Palais Blanc aux formes improbables, s’élevait dans les cieux… La demeure des Messagers… Une douce chaleur emplie de joie, du chant des fées, de la magnificence des Célestes… Ses enfants… Hermès était si impatient de les retrouver… Elles avaient sauvés les frères du Miracle… Les Bronzes s’étant approchés des Dieux… Décidément, les guerriers de la Miséricordieuse serait toujours surprenants…
Une aura s’éveille… Douceur, pureté en émane… Tàri, l’Ange de Pureté… Enfin, après des semaines d’un sommeil réparateur, elle revenait à son Père… Elle s’était occupé de guider sur le chemin de la Terre le plus singulier des Saints… Celui dont on dit qu’il est immortel…
Un cri dans le ciel… De la fumée.. Tiens, Erginos n’avait su tenir Aberzh… Etrange fait comme un rappel du Destin… L’oiseau de feu fêtait le Réveil de celle qui avait permis à celui qui le symbolisait un retour sur Terre…
Il fallait désormais se hâter… La revoir ne demandait aucune perte de temps… Ainsi, d’un mouvement ample du bras, Hermès fit apparaître devant lui les portes dont lui seul avait le secret… Même avec des heures d’observation, aucun Guerrier, aucun Dieu n’avait saisi la technique élaborée du Messager Divin, Maître des Routes, fussent elles dimensionnelles… Ainsi, une porte invisible apparut devant ses yeux… Sourire aux lèvres, Hermès s’y engouffra rapidement… Puis plus rien… Seul le chant des fées résonnait encore dans les Jardins…
Hermès s’amusa un instant à observer son Ange de Pureté… Son minois à la perfection qui pourrait rendre jalouse Aphrodite… Elle était si douce, espiègle, innocente… La plus innocente de toutes… Tel un diamant encore à l’état brut… La nudité de ce corps féerique enchantait le regard… L’indécence de cette tenue n’évoquait plus encore que la pureté de cet Être si merveilleux… Son enfant… Hermès la couvait de son regard, de son Amour… Il ressentait en elle cette impatience si amusante pour le Farceur… Mais le temps des retrouvailles était enfin arrivé…
Dos à l’Ange virevoltant, un tourbillon lumineux fit son apparition… Le Messager Divin aimait les apparitions fracassantes et il ne faisait défaut à sa réputation… Ainsi, lentement le tourbillon se dissipait, faisant apparaître petit à petit le Facétieux… Sa longue tenue d’un blanc pur, immaculée se dévoilait lentement… Ses bras fins et dorés par le soleil étaient croisés dans son dos… Puis son doux minois au sourire irradiant de joie et de bonté apparut, ses iris aux couleurs indéfinissables de l’arc-en-ciel se posant sur son enfant inavoué…

Et bien, en voilà une tenue pour accueillir son Dieu… Bien que cela soit plutôt… Comment dire… Ravissant, oui, ce terme sonne juste quoique, peut être en deçà de la réalité…
Je suis ravi de te revoir ma chère Tàri, ma Gracieuse Ange de Pureté…

Les paroles d’Hermès s’écoulaient telle une douce mélodie… La joie se lisait dans le ton mélange d’humour et de ravissement… Son regard amusé ne cessait d’admirer la splendeur de son enfant…

Messagère Céleste Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 05/04/2006

Douceur, espièglerie et innocence… Tant de choses pour un corps si frêle et fragile.
Perdu dans les méandres des songes les plus embrumés du réveil, l’Angélique vacillait en s’étendant de tout son long, lâchant d’entre ses lèvres pleines et irisées, un gémissement des plus tendre. Féline, elle ondulait sans attendre ses courbes adolescentes au simple bruissement de l’air, tandis que sa main, fine et leste, se tendit vers le buffet où gisait un grand saladier sculpté dans le cristal, contenant une multitude de fruits, pour en voler une pomme.

L’amenant à ses lèvres, elle en dévora la chair avec ardeur tout en faisant quelques pas imprécis dans l’alcôve où venait brûler quelques lumières, plus intensément alors qu’il y a peu. Puis ce fut le vent, la lumière… Le doux tintement des grelots accroché aux rideaux de soie sauvage chanta brusquement une mélopée des plus merveilleuse. Prémices au retour tant attendu du Seigneur et Maître, l’Orchidée se tourna vers la source chaleureuse pour alors laisser ses prunelles océanes et sans fin, observer l’arriver du Divin Messager.

Tout de blanc vêtu, la clarté céleste d’une telle apparition fit plisser les yeux de la femme-enfant alors qu’un sourire incroyablement jovial se grava sur son minois. Lâchant la pomme, désinvolte et désintéressée par l’idée même de la terminer, la Messagère inclina son minois aux dires de son Mentor et croisa ses bras dans son dos en se tortillant comme l’Enfant qu’elle est, avant de courir et de jeter dans ses bras en riant.

Tout en lui était tendre et désirable. Sa façon de rire lorsqu’elle l’amusait, son sourire amoureux et paternel, la tendresse qu’il offrait à son corps et à son âme, la choyant de présents… Il la couvait sans cesse du moindre mal, s’arrangeant ainsi pour que jamais elle ne souffre, jamais elle ne pleure… Lors du décès de sa mère, l’Ange de Pureté avait vu son ciel s’assombrir, tant que les larmes n’avaient de cesse d’affluer sur un minois qui avait perdu ses rires… Hermès l’avait prise dans ses bras et lui avait raconter les histoires les plus belles, garantissant le bonheur de sa tendre mère, ailleurs… « Tes larmes vont sécher mais ton cœur ne pourra oublier… ton cœur ne devra oublier… Ta mère y vit pour toujours en toi et tu te dois d’être heureuse en sa mémoire. »

Comme je suis heureuse de te revoir ! La prochaine fois réveille moi plus tôt !

Puis se hissant sur la pointe de ses pieds, la Demoiselle clôt ses paupières nacrées pour conduire ses lèvres sirupeuses et galbées contre celles de son Dieu bien-aimé.
Y avait-il plus douce et chaste attention de sa part qu’un baiser… Témoignage de son amour le plus sincère.

Les lèvres, tels deux pétales de roses au goût sucré de l’Inavoué accueillirent le Messager Divin… Il ne pouvait espérer accueil plus chaleureux de la part de son Ange de Pureté… Gracieux, chacun de ses mouvements l’étaient, semblable à une danse infinie et envoûtante… Les pensées d’Hermès se tournèrent alors vers la femme qu’il avait tant aimé… Sylwen… Elfe du Royaume des Cieux… Amour caché et couvert par le Père qui vit naître le plus doux, le plus précieux des présents… Tàri… Dès sa plus tendre enfance, le Messager l’avait suivi, observé, aimé… Dans l’ombre, lui garantissant le plus grand des conforts à elle et celle qui fût son amante… Puis la Mort vint assombrir cet Age d’Or… La douce enfant séparée de sa génitrice… Hermès ne pouvait la laisser seule… Ainsi il pénétra dans sa vie… Cette époque coïncidait avec la création des ses Célestes Messagères, et par cette élaboration d’un ordre à son service, le Dieu trouva le moyen de veiller sur son enfant, de la conserver près de lui, loin de la tristesse, du mal…
Dès lors, entouré de cette famille, de ses enfants, le Trublion Olympien vécut ses instants les plus doux… La formation de ses filles fut une joie de chaque seconde, leur espièglerie, leur curiosité le poussant à rivaliser de fourberies et d’imagination… Puis vint le jour de l’intronisation… Hermès avait choisi pour elle l’Orchidée… Ainsi, il lui transmis les emblèmes lui conférant son nouveau statut, son symbole parmi ses sœurs se représentant dans cette fleur symbole de la Pureté qui lui correspondait si bien…
Les lèvres se séparèrent lentement, signifiant la fin de ce chaste témoignage de la réciprocité d’une affection particulière… Les deux Êtres se turent un instant, leurs iris se reflétant l’un dans l’autre… La réciprocité de leur sourire empli de béatitude renforçait plus encore la magie de cet instant de Grâce, le temps semblant avoir arrêté son vol…
Hermès brisa cet instant de communion de sa voix charmeuse et enjouée… Son regard intense restait plongé dans les iris tendres de l’Ange…

Cette joie est plus que partagée ma si chère Tàri… Te revoir fait chavirer mon vieux cœur de Dieu bien trop seul ces derniers temps… Mais je ne pouvais briser ce sommeil réparateur, la dernière mission que je t’avais confiée t’avait ramené à moi dans un état d’épuisement total… Mais désormais le réveil est arrivé, à moins que la Belle au Bois Dormant n’ait encore besoin d’un peu de sommeil…
Un rire s’échappa des lèvres fines du Messager… Il connaissait l’affection particulière de Tàri pour les humains et surtout les contes… Il reprit alors la parole, dans un murmure tendre et doux…
Belle Tàri… Que cet instant est plaisant… Mais suis je bête ? Oui, tu me diras, c’est même une évidence… As tu besoin de quelques victuailles ? Un si long sommeil doit creuser l’appétit et si les souvenirs de ma vieille tête de linotte sont exacts, la Gourmandise n’est pas un péché qui t’es déplaisant…

Un sourire doux et mutin ornait le visage enfantin du Messager… Eternel adolescent joueur, il trouvait en compagnie de ses enfants des compagnes de jeux parfaites…
Une énergie en éveil… Un cosmos latent en regain de vie… Hermès le connaissait si bien… Nâli… Sa merveilleuse Ange de Lumière… Second enfant revenant à la vie, l’aînée de Tàri, la volubile amoureuse volage s’éveillait lentement… Quelques minutes, quelques secondes et la famille retrouverait un nouveau membre… Le regard du Trublion se fit plus doux encore à l’éloge de Tàri… Il aurait aimé lui avouer la vérité sur sa naissance mais il ne souhaitait gâcher l’éveil de ses enfants en précipitant ses révélations… A nouveau, sa voix s’éleva dans une douce mélodie enjôleuse…

L’as tu senti toi aussi mon Ange ?
Je crois que notre petite comédienne vient de faire son retour…

Lentement, le Dieu posa ses lèvres douces sur le front de son enfant alors que de sa main il caressa affectueusement la soyeuse chevelure auburn… Il se recula alors lentement, son regard, mélange de rire et de tendresse, se posant sur l’Ange de Pureté, l’invitant à aller saluer l’Eveillée…

Messagère Céleste Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 05/04/2006

Une caresse fortuite et un souffle amoureux. Langoureuse et mourante devenait-elle dans les bras de l’Être qu’elle admirait le plus en ce monde... Tant de baisers et de témoignages de l’Elfe de l’Aube redessinaient dans les esprits le seuil de l’éclatement solaire et des rires impromptus, ceux là même qui avaient prit fin lors de la dernière Guerre, entraînant Les Enfers et l’Espoir dans un gouffre essoufflant. Tàri se souvenait de ce jour, où elle revint à son Maître, abattue, brisée d’un épuisement qui la privait presque de souffle. Cédant jusqu’à sa dernière force, la Pureté avait offerte ses pensées à un certain chevalier d’Athéna… Ikki se nommait-il… Chevalier de bronze du Phoenix.

Le songe du repos avaient été un véritable népenthès pour son esprit éreinté ; et plus rien de la nuit, plus rien du froid ou même de l’épuisement n’animait le cœur infatué du délicat Angelot.

Hermès… Le sourire de la Demoiselle fut le fruit de l’insatiable humour de la divinité, qui, en tout temps, savait la faire rire et lui offrir plus de joie qu’un cœur entier pouvait recevoir.

Passant ses bras autours du cou du Mentor, s’y perchant, peignant le tableau languide et fraternel de la Fleur et de l’Oiseau fantasque, Tàri ne pouvait empêcher le dessin capricieux de ses lèvres de s’ourler en un sourire révérant et teinté du plus large ravissement qui soit. Ouïr le nom des Princesses des Contes et la personnifier en ces lettres… C’était se sentir choyer d’amour et d’attention, aimée, adorée… Et plus rien d’autre n’avait alors d’importance.

La chute délicate de ses reins accueillait avec jalousie les fibres d’or et de cuivre tandis que les iris de mille enluminures, tantôt émeraude, tantôt corallin, pétillaient d’un éclat espiègle et vivace alors que le faciès poupin approcha derechef celui du Faraud pour déposer de ses lèvres rebondit et sirupeuses un baiser cajoleur sur son menton.

Sans s’attarder et dans un élan mêlé de grâce et de mélodie, le femme-enfant s’écarta de deux pas pour se hisser sur la pointe de ses petits pieds, s’élançant vers la penderie d’où elle floua une tunique aux lueurs opalines, délicatement brodée et bordée de discrètes dorures où gisait par endroit quelques éclats de précieux minerais. L’étoffe, sans plus attendre, vint se nouer autours du corps menu et mièvre de la Dulcinée d’Ether, dissimulant sa peau de miel mais mettant ses formes galantes en valeur, laissant ses cuisses, ses bras et son cou découverts. Deux serpents virent glisser sur la commode de bois blanc, s’enroulant, en une danse sinueuse, autour du bras de la Damoiselle pour prendre place et rester figés, mimant le sommeil. Comme dissimulé dans sa longue chevelure rubiconde, un pendentif porté d’une chaîne argentée se dessine, mettant à nu ses ailes à demi déployées et l’orchidée qui orne son centre, majestueuse. Ses pieds fins furent bientôt habillés de légères sandales aux lanières de cuir munis de ses petites ailes tellement caractéristiques…

Un bond puis deux et la voila qui se jette dans les bras du Facétieux en un rire cristallin alors que de son dos s’extirpent deux ailes magnifiques et cérulées, parsemées d’une poudre d’or et d’argent. Enfin elle allait revoir ses Sœurs chéries.

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